En quelques coups de vent sous un ciel bleu d’azur, les feuilles de mes chênes s’éparpillent au printemps. Les arbres suspendus aux parenthèses du temps, désemparés, désespérés, entonnent le chant des branches nues; cette chasse aux parures anciennes, cette danse aux bourgeons éclatants.
Plein soleil, cruauté triomphante du cycle de la vie.Une feuille chasse l’autre, son rôle n’est plus de plaire, il sera désormais de nourrir la terre.
Apprendre de mes arbres à lâcher de ces prises anciennes, et, les mains grandes ouvertes, me rendre disponible à d’autres horizons, renoncer à mes vieilles croyances , construire enfin, sur l’avenir de nouveaux ponts.